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VOYAGES

’Obbàd (cf. Revue de l’Orient, janvier 1853, p. 35, 46 ; Journ. asiat. août 1854, p. 154), et visitai le sépulcre du cheïkh Aboû Médîn. (Que Dieu soit satisfait de lui, et nous fasse grâce par son intermédiaire !) Je quittai Tilimçân par le chemin de Nedroûniah, je suivis la route d’Akhandékân, et passai la nuit dans l’ermitage du cheïkh Ibrahim. Puis nous partîmes, et lorsque nous étions auprès d’Azaghnaghân, nous fûmes assaillis par cinquante hommes à pied et deux à cheval. J’étais accompagné par le pèlerin Ibn Karî’ât, de Tanger, et par son frère Mohammed, qui périt plus tard en mer, martyr de la foi. Nous nous préparâmes à les combattre et déployâmes un drapeau ; mais ils nous demandèrent la paix, et nous la leur accordâmes. (Que Dieu soit loué !) Ensuite, j’arrivai à la ville de Tâza, où j’appris la nouvelle que ma mère était morte de la peste. (Que le Dieu très-haut ait pitié d’elle !) Je quittai Tâza, et entrai dans Fes ou Fez, la ville capitale, un vendredi, sur la fin du mois de cha’bân le vénéré de l’année 750 de l’hégire (le 8 novembre 1349 de J. C.). Or je me tins debout en présence de notre illustre maître, le très-noble imâm, le commandant des fidèles, l’homme