tecteur de la loi, le prince sévère dans les choses qui regardent l’être miséricordieux, le serviteur de Dieu, le dévot toujours assidu à la prière, à incliner sa tête, à se prosterner ; l'humble, le pieux, Aboû Yoûçuf, fils d’Abdalhakk. (Que Dieu soit satisfait d’eux tous, et qu’il fasse durer le royaume dans leur postérité, jusqu’au jour du jugement dernier !)
A mon arrivée à Tunis, j’allai voir le pèlerin Aboû’l Haçan annâmîçy, à cause des liens de parenté et de nationalité qui existaient entre nous deux. Il me fit loger dans sa maison, et puis se dirigea avec moi vers le lieu des audiences. J’entrai dans l’illustre salle, et je baisai la main de notre maître Aboû’l Haçan. (Que Dieu soit content de lui !) Le souverain m’ordonna de m’asseoir, et j’obéis ; il me fit des questions sur le noble Hidjâz, sur le sultan du Caire, et je répondis à ses demandes ; il m’interrogea aussi sur Ibn Tîfarâdjîn. Or, je l’informai de tout ce que les Africains avaient fait à son égard, de leur intention de le tuer à Alexandrie, et du mal qu’ils lui firent endurer, dans la vue de venger et de secourir notre maître Aboû’l Haçan. (Que Dieu soit satisfait