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D’IBN BATOUTAH.

C’est le pays où l’on a suspendu à mon cou les amulettes ; c’est la première contrée dont la poussière a touché ma peau.

Je m’embarquai sur un petit navire appartenant à un Tunisien : c’était pendant le mois de safar de l’année 760 de l’hégire (avril-mai 1349), et je me fis descendre à l’île de Djerbah. Le susdit bâtiment continua sa route vers Tunis ; mais les ennemis s’en emparèrent. Plus tard je me rembarquai sur un petit bâtiment pour aller à Kâbis, où je descendis, jouissant de l’hospitalité des deux illustres frères, Aboù Merouân et Aboû’l ’Abbâs, fils de Mekky, et commandants de Djerbah ainsi que de Kâbis. Je passai chez eux la fête du jour anniversaire de la naissance de Mahomet (le 12 de rabî’ premier) ; ensuite, je me rendis par mer à Sefâkos et à Boliânah ; puis par terre, avec les Arabes, à Tunis, où j’arrivai après beaucoup d’ennuis. Dans ce temps-là cette ville était assiégée par les Arabes.