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D’IBN BATOUTAH.

des séances. On éleva au-dessus de sa tête un parasol incrusté d’or et de pierreries ; on plaça à sa droite cinquante éléphants parés, et autant à sa gauche ; on rangea aussi à son côté droit cent chevaux, et cent autres à son côté gauche ; tous étaient des chevaux de relais. Devant le souverain se trouvaient ses chambellans les plus intimes. Les musiciens arrivèrent, et ils chantèrent en présence du sultan. On amena des chevaux caparaçonnés de soie, portant des anneaux d’or aux jambes et des licous faits de brocart d’or. Ils dansèrent devant le souverain, et j’en fus émerveillé ; j’avais déjà vu pareille chose devant le roi de l’Inde. Vers le soir, le sultan entra dans son palais, et les assistants se retirèrent dans leurs demeures.


DE LA RÉVOLTE D’UN FILS DU FRÈRE DU SULTAN, ET DE LA CAUSE DE CETTE RÉBELLION.

Le sultan avait un neveu, fils de son frère, qui était marié avec sa fille, et auquel il donna à gouverner une des provinces. Ce jeune homme se prit d’amour pour la fille