[texte arabe]
Alors celui-ci donna l’ordre à l’émîr Daouléçah de s’avancer à ma rencontre, accompagné du noble kâdhi, Émîr sayyid de Chirâz, de Tâdj eddîn, d’Ispahàn, et d’autres jurisconsultes. Ils sortirent en effet, et amenèrent pour moi un cheval d’entre les propres montures du sultan, ainsi que d’autres chevaux. Je montai à cheval, et mes compagnons en firent autant. Nous fîmes ainsi notre entrée dans la capitale, c’est-à-dire dans la ville de Somothrah ou Sumatra. Elle est belle et grande, pourvue d’une enceinte de bois, et de tours également en bois.
C’est le sultan Almalic Azzhâhir, un des rois les plus illustres et les plus généreux. Il professe la doctrine de Châfî’y, il affectionne les légistes, qui se rendent à ses audiences pour lire le Coran et tenir une conférence. Il fait souvent la guerre, surtout aux infidèles ; il est très-humble, et se rend à pied à la prière du vendredi. Ses sujets suivent