monte par un chemin en planches, recouvert d’une toiture. Quand arrive l’ennemi, on attache à ce pavillon les vaisseaux qui se trouvent dans le port ; les fantassins et les archers y montent, et l’assaillant ne trouve aucune occasion de nuire. Dans cette ville, il y a une belle mosquée bâtie de pierres, et on y voit beaucoup de raisin, ainsi que d’excellentes grenades. Je rencontrai à Fattan le pieux cheïkh Mohammed Anneïçâboûry, un de ces fakîrs dont l’esprit est troublé, et qui laissent pendre leurs cheveux sur leurs épaules. Il était accompagné d’un lion qu’il avait apprivoisé, qui mangeait avec les fakîrs et s’accroupissait près d’eux. Le cheikh avait près de lui environ trente fakîrs, dont l’un possédait une gazelle qui habitait dans le même endroit que le lion, et à laquelle celui-ci ne faisait aucun mal. Je séjournai dans la ville de Fattan.
Cependant un djogui avait préparé pour le sultan Ghiyâth eddîn des pilules destinées à augmenter ses forces lors de la copulation charnelle. On dit que, parmi les ingrédients