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D’IBN BATOUTAH.

Le sultan m’envoya des tapis, ainsi que les mets en usage dans le pays, c’est-à-dire du riz et de la viande. La coutume en cet endroit consiste à servir du lait aigri après le repas, ainsi qu’on fait dans nos contrées.

Après tout cela, j’eus une entrevue avec le sultan et lui proposai l’affaire des îles Maldives et l’envoi d’une armée dans ces îles. Il forma la résolution d’accomplir ce projet, et désigna pour cela des vaisseaux. Il destina un présent à la souveraine des Maldives, des robes d’honneur et des dons aux émîrs et aux vizirs. Il me confia le soin de rédiger son contrat de mariage avec la sœur de la sultane ; enfin, il ordonna de charger trois vaisseaux d’aumônes pour les pauvres des îles et me dit : « Tu reviendras au bout de cinq jours. » L’amiral Khodjah Serlec lui dit : « Il ne sera possible de se rendre dans les îles Maldives qu’après trois mois révolus à partir de ce moment. » Le sultan reprit en s’adressant à moi : « Puisqu’il en est ainsi, viens à Fattan, afin que nous terminions cette expédition-ci, et que nous retour-