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VOYAGES

asseoir à son côté et me paria avec la plus grande bonté. « Que tes compagnons, me dit-il, débarquent en toute sûreté et qu’ils soient mes hôtes jusqu’à ce qu’ils repartent. Il existe une alliance entre moi et le sultan de la côte de Coromandel. » Puis il ordonna de me loger, et je restai près de lui pendant trois jours, avec une grande considération, qui augmentait chaque jour. Il comprenait la langue persane, et goûtait fort ce que je lui racontais touchant les rois et les pays étrangers. J’entrai chez ce prince un jour qu’il avait près de lui des perles en quantité, qu’on avait apportées de la pêcherie qui se trouve dans ses États. Les officiers de ce prince séparaient celles qui étaient précieuses de celles qui ne l’étaient pas. Il me dit : « As-tu vu des pêcheries de perles dans les contrées d’où tu viens ? — Oui, lui répondis-je, j’en ai vu dans l’île de Keïs et dans celle de Kech, qui appartient à Ibn Assaouâmély. — J’en ai ouï parler, » reprit-il ; puis il prit plusieurs perles et ajouta : « Y a-t-il dans cette île-là des perles pareilles à celles-ci. ? » Je répli-