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VOYAGES

[texte arabe]

après la prière du vendredi. Quiconque ils découvraient n’ayant pas prié, je le faisais bâtonner et promener en public. J’obligeai les imâms et les mouezzins en possession d’appointements fixes de s’acquitter assidûment de leurs fonctions. J’écrivis dans le même sens aux magistrats de toutes les îles. Enfin j’essayai de faire adopter des vêtements aux femmes ; mais je ne pus y parvenir.


DE L’ARRIVÉE DU VIZIR ’ABD-ALLAH, FILS DE MOHAMMED ALHADHRAMY, QUE LE SULTAN CHIHÂB EDDÎN AVAIT EXILÉ À SOUWEÏD ; RÉCIT DE CE QUI SE PASSA ENTRE NOUS.

J’avais épousé la belle-fille de ce personnage, la fille de sa femme, et j’aimais cette épouse d’un amour très-fort. Quand le grand vizir l’eut mandé et rappelé dans l’île de Mahal, je lui envoyai des présents, allai à sa rencontre et l’accompagnai au palais. Il salua le vizir suprême, et celui-ci le logea dans une superbe maison, où je lui rendis souvent visite. Il advint que je passai en prières le mois de ramadhân, et que tous les habitants me visitèrent, excepté