Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 4.djvu/152

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
142
VOYAGES

[texte arabe]

lendemain il m’envoya une jeune esclave, et son messager me dit : « Le vizir te fait dire que, si cette fille te plaît, elle est à toi ; sinon, il t’expédiera une esclave mahratte. » Les jeunes filles mahrattes me plaisaient ; aussi répondis-je à l’envoyé : « Je ne désire que la Mahratte. » Le ministre m’en fit mener une, dont le nom était Gulistân, ce qui signifie « la fleur du jardin » (ou, plus exactement, « le parterre de fleurs »). Elle connaissait la langue persane, et elle me plut fort. Les habitants des îles Maldives ont une langue que je ne comprenais pas.

Le lendemain le vizir m’envoya une jeune esclave du Coromandel, appelée Anbéry (couleur d’ambre gris). La nuit suivante, après la prière de la nuit close, il vint chez moi avec quelques-uns de ses serviteurs, et entra dans la maison, accompagné de deux petits esclaves. Je le saluai, et il m’interrogea sur ma situation. Je fis des vœux en sa faveur et le remerciai. Un des esclaves jeta devant lui une lokchah (bokchah), c’est-à-dire une espèce de serviette, dont