[texte arabe]
med à l’emploi de prédicateur en sa place ; mais les ordres ne sont promulgués qu’au nom de Khadîdjah. On les trace sur des feuilles de palmier, au moyen d’un fer recourbé qui ressemble à un couteau. On n’écrit sur du papier que des Corans et les traités scientifiques. Le prédicateur fait mention de la sultane le vendredi et d’autres jours. Voici en quels termes il s’exprime : « Mon Dieu, secours ta servante, que tu as préférée, dans ta science, aux autres mortels, et dont tu as fait l’instrument de ta miséricorde envers tous les musulmans, c’est-à-dire, la sultane Khadîdjah, fille du sultan Djélâl eddîn, fils du sultan Salâh eddîn. »
Lorsqu’un étranger arrive chez ce peuple et qu’il se rend à la salle d’audience, que l’on nomme dâr, la coutume exige qu’il emporte avec lui deux pagnes. Il fait une salutation du côté de la sultane et jette un des deux pagnes ; puis il salue son vizir, qui est aussi son mari , Djémâl eddîn , et jette le second. L’armée de cette souveraine se compose d’environ mille hommes d’entre les étrangers ; quelques-uns des soldats sont des indigènes. Ils viennent chaque jour à la salle