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D’IBN BATOUTAH.

[texte arabe]

autre de leurs coutumes, c’est que, quand un d’entre eux se marie et qu’il se rend à la demeure de sa femme, celle-ci étend, en son honneur, des étoffes de coton depuis la porte de la maison jusqu’à celle de la chambre (nuptiale) ; elle place sur ces étoffes des poignées de cauris, à droite et à gauche du chemin qu’il doit suivre, et elle-même se tient debout à l’attendre auprès de la porte de l’appartement. Lorsqu’il arrive près d’elle, elle lui jette sur les pieds un pagne, que prennent ses serviteurs. Si c’est la femme qui se rend à la demeure du mari, cette demeure est tendue d’étoffes, et l’on y place des cauris ; la femme, quand elle arrive près de son époux, lui jette le pagne sur les pieds. Telle est la coutume de ces insulaires lorsqu’il s’agit de saluer le souverain ; il leur faut absolument une pièce d’étoffe qui soit jetée dans ce moment-là, ainsi que nous le dirons.

Leurs constructions sont en bois, et ils ont soin d’élever le plancher des maisons à une certaine hauteur au-dessus du sol, par mesure de précaution contre l’humidité, car le sol de leurs îles est humide. Voilà de quelle manière ils s’y