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VOYAGES

[texte arabe]


ANECDOTE.

On m’a raconté que le souverain de Caoulem monta un jour à cheval pour se promener hors de cette ville. Or son chemin passait entre des jardins, et il avait avec lui le mari de sa fille, qui était un fils de roi. Ce personnage ramassa une mangue, qui était tombée hors d’un des jardins. Le sultan avait les yeux sur lui ; il ordonna à l’instant de lui fendre le ventre et de partager son corps en deux ; une moitié fut mise sur une croix, à la droite du chemin, et l’autre à la gauche. La mangue fut divisée en deux moitiés, dont chacune fut placée au-dessus d’une portion du cadavre. Ce dernier fut laissé là pour servir d’exemple aux regardants.


HISTORIETTE.

Parmi les événements analogues qui arrivèrent à Calicut, se trouve le suivant : le neveu du lieutenant du souverain prit, par force, une épée qui appartenait à un marchand musulman. Celui ci se plaignit à l’oncle du coupable, et en