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grandes, des plus belles et des plus magnifiques cités du monde. Elle est bâtie sur le bord d’une rivière nommée rivière des Foulons, et couverte de machines hydrauliques, qui arrosent des jardins. C’est près de cette rivière que se rassemblent les habitants de la ville, après la prière de quatre heures du soir, pour se divertir et se promener. Ils y ont des estrades et des sièges pour s’asseoir, et des boutiques où l’on vend des fruits et d’autres aliments. Il y avait aussi sur le bord du fleuve des palais considérables et des monuments qui annonçaient l’élévation de l’esprit des habitants de Samarkand. La plupart sont ruinés, et une grande partie de la ville a été aussi dévastée. Elle n’a ni muraille ni portes. Des jardins se trouvent compris dans l’intérieur de la ville. Les habitants de Samarkand possèdent des qualités généreuses, et ont de l’amitié pour les étrangers ; ils valent mieux que ceux de Bokhâra.

Près de Samarkand est le tombeau de Rotham, fils d’Abbâs, fils d’Abd almotthalib, qui fut tué lors de la conquête de cette ville par les musulmans. Les habitants de