hériter du trône, et lui avait fourni des troupes et de l’argent. Il lui écrivit de faire la prière en son nom, dans le royaume de Hérât, et de frapper à son coin la monnaie d’or et d’argent. Cette conduite mécontenta fort Mélic Hoçaïn ; il fit à Khalîl une réponse très-grossière. Khalîl se prépara à le combattre. Mais les troupes musulmanes ne le secoururent pas et le jugèrent rebelle à son bienfaiteur. Cette nouvelle parvint à Mélic Hoçaïn. Il fit marcher son armée sous le commandement de son cousin germain Mélic Wernâ. Les deux armées en vinrent aux mains. Khalîl fut mis en déroute, fait prisonnier et mené à Mélic Hoçaïn. Ce prince lui accorda la vie, le logea dans un palais, lui donna une jeune esclave et lui assigna une pension. C’est dans cet état que je le laissai, à la fin de l’année 747 (de J. C. avril 1347), lors de ma sortie de l’Inde.
Mais revenons à notre propos.
Lorsque j’eus fait mes adieux au sultan Thermachîrîn, je me dirigeai vers la ville de Samarkand, une des plus