dont les habitants le reconnurent pour souverain. Ianki lui amena Thermachîrîn. On raconte que quand ce prince fut arrivé à Nécef, près de Samarkand, il y fut mis à mort et y fut enseveli ; et que le cheïkh Chems eddîn Guerden Burîdâ est le gardien de son mausolée. On dit aussi que Thermachîrîn ne fut pas tué, ainsi que nous le raconterons ci-dessous. Guerden (en persan) signifie « cou » et Buridâ (burideh), « coupé ». Ce cheïkh fut appelé de ce nom à cause d’une blessure qu’il avait reçue au cou ; je l’ai rencontré dans l'Inde et je parlerai de lui ci-après.
Lorsque Bouzoun fut devenu roi, le fils du sultan Thermachîrîn, Béchâï Oghoul (ou mieux Oghly, d’après un manuscrit), sa sœur et le mari de celle-ci, Fîroûz, s’enfuirent à la cour du roi de l’Inde. Il les traita avec considération et leur assigna un logement splendide, à cause de l’amitié et de l’échange de lettres et de présents qui existaient entre lui et Thermachîrîn, à qui il donnait le titre de frère. Dans la suite, un individu arriva du Sind et prétendit être Thermachîrîn.