était doublé d’étoffes de soie dorée ; une couronne incrustée de perles et de pierres précieuses était suspendue, à la hauteur d’une coudée, au-dessus de la tête du sultan. Les principaux émirs étaient assis sur des sièges, à la droite et à la gauche du prince. Des fils de rois, portant dans leurs mains des émouchoirs, se tenaient devant lui. Près de la porte de la tente étaient postés le lieutenant du souverain, le vizir, le chambellan et le secrétaire de l’alâmah (espèce de parafe), que les Turcs appellent al thamgha (al signifie « rouge, » et thamgha, « parafe »).Tous les quatre se levèrent devant moi, lorsque j’entrai, et m’accompagnèrent à l’intérieur. Je saluai le sultan, et il m’interrogea touchant la Mecque, Médine, Jérusalem, Hébron (Médinet alkhalil), Damas, l’Égypte, Almélic annâcir, les deux Irâk, leur souverain et la Perse. Le secrétaire de l’alâmah nous servait de truchement. Ensuite le moueddhin appela les fidèles à la prière de midi, et nous nous en retournâmes.
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