ne quittai point le souverain pendant tout cet intervalle ; je reçus de lui ma part des chevaux de race, quand il les distribua à ses courtisans ; je fus mis par lui au nombre de ces derniers ; j’assistai avec le monarque au combat contre ’Ain almolc et à la prise de ce rebelle. Enfin je passai, en compagnie du sultan, le Gange ainsi que le fleuve Serou, pour visiter le tombeau du pieux guerrier Sâlâr’Oûd (Maç’oûd), comme il a été déjà dit en détail. Quand le souverain retourna à sa capitale, Dihly, j’y entrai avec lui.
La cause de la colère du sultan contre moi fut que j’allai un jour visiter le cheïkh Chihâb eddîn, fils du cheïkh Aldjâm, dans la grotte qu’il avait creusée hors de Dihly. Je n’avais d’autre but que la vue de cette caverne ; mais lorsque le souverain eut emprisonné ce cheïkh, il demanda à ses fils de lui faire connaître les gens qui l’avaient visité. Ceux-ci nommèrent plusieurs personnes, au nombre desquelles j’étais. Le sultan ordonna alors à quatre de ses esclaves