visiter, et, en me voyant, il me dit : « Tu u’es pas malade. » Je lui répondis : « Ce qui me tourmente est une maladie morale. » il reprit : « Fais-la moi connaître. » Je répliquai : « Envoie-moi ton délégué, le cheikh de l’islamisme, et je l’en informerai. » Ce dernier étant venu, je l’instruisis de ma position, qu’il fit savoir à Sadr aldjihân. Celui-ci alors m’envoya mille dinars d’argent, et je lui en devais déjà autant.
Bientôt après on me demanda d’acquitter le restant de la dette ci-dessus à Kiouâm eddîn, et je me dis, à part moi : « Il n’y a que le susnommé Sadr aldjihân qui puisse me tirer de là, car il est très-riche. » Or, je lui envoyai ce qui suit : un cheval sellé dont le prix, uni à celui de la selle, était de seize cents dinars ; un second cheval qui valait, avec sa selle, huit cents dinars ; deux mulets, valant douze cents dinars ; un carquois d’argent, et deux sabres, dont les fourreaux étaient recouverts d’argent. Je lui dis : « Vois ce que vaut le tout, et envoie-m’en le prix. » Il garda toutes ces choses, les estima trois mille dinars, m’en expédia