viennent ses mamloûcs, les personnes de son intimité, enfin les commandants et la multitude.
Personne ne sait où l’on fera halte. Quand le sultan passe dans un lieu où il lui plaît de camper, il ordonne qu’on s’arrête, et nul ne dresse sa tente avant celle du souverain. Alors les individus chargés du campement font descendre chacun à la place convenable. Sur ces entrefaites, le monarque s’établit près d’une rivière ou entre des arbres, où on lui apporte de la viande de brebis, des poulets gras, des grues et autre gibier. Les fils des grands dignitaires arrivent, tenant tous à la main une broche, ils allument le feu et font rôtir ces viandes. On prépare pour le monarque une petite tente, et les favoris qui sont avec lui s’asseyent à l’extérieur ; on apporte les mets, et le sultan fait venir qui lui convient pour manger avec lui.
Un jour que l’empereur était dans sa petite tente, il demanda qui se trouvait au dehors. Le seigneur Nâssir eddîn