les chameaux ; enfin, des déonâdaouiyah, ou coureurs, dont l’office est de marcher devant le voyageur, et de tenir à la main les flambeaux dans la nuit. Je me procurai, pour ma part, tout ce qu’il me fallait de gens, et fis parade de vigueur et de décision ; je sortis le jour même du départ du souverain, tandis que les autres personnes de sa suite restèrent encore à Dihly deux ou trois jours après qu’il fut parti.
Le jour de sa sortie, le sultan monta sur un éléphant, lorsque la prière de l’après-midi fut accomplie. Il fit cela dans le but d’examiner où en étaient les gens (de la cour), et de connaître ceux qui s’étaient hâtés de sortir et ceux qui avaient tardé. Il s’assit d’abord à l’extérieur des tentes, sur un fauteuil ; j’arrivai, je saluai, et me tins debout à ma place, sur la droite. Le souverain m’envoya le grand roi Kaboûlah serdjdmadâr « gardien en chef de la garde-robe », ou celui qui est occupé à écarter de lui les mouches, et m’ordonna de m’asseoir, par une faveur particulière. Personne, excepté moi, ne s’assit à cette occasion. On amena