pays, ils insistèrent près de moi pour rentrer dans leurs créances. Alors je fis l’éloge du souverain dans une longue pièce de vers, dont le commencement est ainsi qu’il suit :
Nous sommes venus vers toi, ô prince des croyants vénéré ; et pour cela nous avons traversé avec célérité plus d’un désert.
Je suis arrivé comme un pèlerin dans ie lieu de ton illustration ; ta demeure est un asile bien digne d’être visité.
S’il y avait au-dessus du soleil une place pour la gloire, son élévation mériterait que tu en fusses l’imâm ;
Car tu es le chef illustre, l’unique, dont le naturel est d’être pur et sincère, soit qu’il parle, soit qu’il agisse.
Or, j’ai un besoin dont j’espère la satisfaction de ta grande libéralité, et mon but est une chose facile auprès de ta noblesse.
Dois-je le mentionner, ou bien la crainte de Votre Majesté doit-elle me le défendre ? Cependant (que Dieu fasse vivre le souverain !), il vaudra mieux que je le fasse connaître.