qui concerne les fakîrs. » Il ajouta : « Dis-lui cela en arabe. » Le sultan pensait qu’Emîr bakht parlait bien l’arabe, mais la chose n’était pas ainsi ; le souverain l’ayant compris, lui dit : Birew oué iecdjâ bikhouspi oué an hicâïah ber oû bogouï oué tejhim bocuni tâ ferdâ in châ allâh pîch men bïyai oué djéouâbi oû bogouï. Voici le sens de ces paroles : « Partez pour ce soir et dormez dans un même endroit ; fais-lui comprendre (ô émîr bakht) cette conversation ; demain, si Dieu le veut, tu te rendras chez moi et me feras connaître sa réponse. » Nous partîmes alors ; tout cela s’était passé dans le premier tiers de la nuit et l’on avait déjà sonné la retraite.
C’est l’usage, dans l’Inde, que personne ne sorte après qu’on a battu la retraite. Nous attendîmes donc la sortie du vizir pour cheminer en sa compagnie. Les portes de Dihly étaient fermées, et nous passâmes la nuit chez le sayyid Aboù’l Haçan al’ibâdy al’irâky, dans la rue nommée Sérâpoûrkhân. Ce cheïkh faisait du commerce pour le compte