seoir. Le souverain nous demanda une seconde fois ; mes camarades entrèrent et ils m’excusèrent auprès de lui. Je revins après la prière de l’après-midi, et j’accomplis dans la salle d’audience les deux prières du coucher du soleil et de la nuit close.
Le chambellan sortit et nous appela ; Khodhâouend Zâdeh Dhiyâ eddîn entra, et c’était l’aîné des trois frères mentionnés plus haut. Le sultan le nomma émir dâd « commandant de la justice », ce qui désigne un des principaux émîrs. Il siégeait dans le tribunal du juge, et se faisait amener les personnes qui avaient quelque droit à faire valoir contre un commandant ou un grand. Le souverain fixa son traitement pour cet emploi à cinquante mille dinars par an ; il lui assigna des prairies du revenu de cette somme, et lui donna cinquante mille dinars comptant. Il le revêtit d’une robe d’honneur de soie chamarrée d’or et appelée la figure du chîr, ou du lion, car elle portait sur le devant, ainsi qu’au dos, la représentation d’un lion. On avait cousu dans l’intérieur du vêtement un billet qui faisait connaître la quantité de