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il dit aux secrétaires d’écrire nos noms, il leur permit de nous faire entrer, ainsi que quelques-uns de nos camarades, et fixa à huit le nombre de ceux qui devaient être introduits avec moi : nous entrâmes donc, en compagnie de ces derniers. On apporta des sacs d’argent et le kabbân, c’est-à-dire la « balance » ; le grand juge et les secrétaires s’assirent ; ils appelèrent les hommes illustres, ou les étrangers, qui étaient à la porte, et assignèrent à chacun d’eux sa part de ces bourses d’argent. Je touchai cinq mille dinars, et la somme totale était de cent mille dinars, que la mère du sultan distribuait en aumônes, à l’occasion du retour de son fils. Pour ce jour-là nous nous retirâmes.

Plus tard, le souverain nous fit appeler pour nous faire manger en sa présence ; il nous demanda de nos nouvelles, et nous parla de la façon la plus affectueuse. Il nous dit une fois : « Vous nous avez honoré par votre visite dans ce pays, et nous ne saurions assez vous récompenser. Celui d’entre vous qui est vieux sera considéré comme mon père ; celui dont l’âge est mûr, comme mon frère ; et celui qui est