le Dieu très-haut. Elle eut de moi une fille, et je ne sais pas ce qu’elles sont devenues l’une et l’autre. La mère pouvait lire, mais elle n’avait pas appris à écrire. Au moment où Ibrâhîm se proposait de se révolter, il arriva qu’un des émîrs du Sind passa dans le pays avec des trésors qu’il transportait à Dihly. Ibrâhîm lui dit : « La route est dangereuse, car elle est infestée par les brigands ; reste ici jusqu’à ce qu’elle soit praticable, et je te ferai parvenir en lieu de sûreté. » Son but était de bien s’assurer de la mort du souverain, et de disposer ensuite des sommes dont cet émîr était porteur. Quand il eut connu que le sultan vivait, il laissa partir ledit émir, dont le nom était Dhiyâ almolc, fils de Chams almolc.
Lorsqu’après une absence de deux ans et demi, le sultan retourna dans sa capitale, Ibrâhîm alla le trouver. Un de ses pages le dénonça au souverain et lui apprit ce que son maître avait eu le dessein de faire. Le sultan eut d’abord envie de le tuer immédiatement ; mais il prit un peu patience à cause de son affection pour le coupable. Un jour il arriva qu’on