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geant vers la province de Mabar, pour combattre le chérîf insurgé. Il descendit dans la ville de Badracoût, capitale du Tiling, et distante de trois mois de marche du Ma’bar. C’est alors que la peste se déclara dans son armée, dont la plus grande partie périt. Les esclaves et les mamloûcs moururent, de même que les principaux émirs, tels que le roi Daoulet chah, à qui le sultan adressait la parole en lui disant : « Ô oncle », et l’émir ’Abdallah alharaouy. Déjà, dans la première partie de ces voyages, on aura vu l’histoire de ce dernier émir. C’est celui à qui le sultan ordonna de prendre, dans le trésor, tout l’argent qu’il pourrait en emporter eu une seule fois. Il attacha à ses bras treize sacoches pleines d’or et les enleva.

Quand le monarque vit la calamité qui avait attaqué les troupes, il retourna à Daoulet Abâd. Les provinces s’insurgèrent, l’anarchie domina dans les contrées, et peu s’en fal-