dans la plaine déserte d’Aboûher. Le sultan agit avec beaucoup de prudence lors de la bataille, et il fit mettre à sa place, sous le parasol, le cheïkh ’Imâd eddîn, frère utérin du cheïkh Rocn eddîn alnioltâny, car il ressemblait au sultan. Je tiens ces détails de Rocn eddîn lui-même. Au plus fort de la mêlée, le sultan s’isola à la tête de quatre mille hommes, tandis que les troupes de son adversaire ne cherchaient qu’à s’emparer du parasol, pensant bien que le souverain était placé sous ce dernier. En effet, elles tuèrent ’Imâd eddîn, et l’on crut dans l’armée que c’était le sultan qui avait péri. Les soldats de Cachloû khân ne pensèrent plus qu’à piller, et s’éloignèrent ainsi de leur chef, qui resta avec très peu de monde. Alors le sultan l’attaqua, le tua, coupa sa tête, et quand les troupes de Cachloû khân surent cela, elles prirent la fuite.
Le monarque entra dans la ville de Moltân ; il fit saisir son kâdhi Carîni eddîn et prescrivit de l’écorcher vif ; il se fit apporter la tête de Cachloû khân et ordonna de la sus-