Zacariyyâ almoltâny. Son aïeul, le cheïkh Rocn eddîn, était vénéré du sultan ; et il en était ainsi du frère de Rocn eddîn, nommé ’Imàd eddîn, qui ressemblait beaucoup au sultan, et qui fut tué le jour de la bataille contre Cachloû khân, comme nous le dirons plus bas. Lorsque’Imàd eddîn fut mort, le souverain donna à son frère Rocn eddîn cent villages, pour qu’il en tirât sa subsistance, et qu’il nourrît les passants dans son ermitage. A sa mort, le cheïkh Rocn eddîn nomma son successeur dans l’ermitage, son petit-fils, le cheïkh Hoûd ; mais son neveu, le fils du frère de Rocn eddîn, s’y opposa, en disant qu’il avait plus de droits que l’autre à l’héritage de son oncle. Il se rendit avec Hoûd chez le sultan, qui était à Daoulet Abâd ; et entre cette ville et Moltân, il y a quatre-vingts jours de marche. Le souverain accorda à Hoûd la place de cheïkh, ou supérieur de l’ermitage, selon le testament de Rocn eddîn : Hoûd était alors d’un âge mûr, tandis que le neveu de Rocn eddîn était un jeune homme. Le sultan honora beaucoup le cheikh Hoûd ; il ordonna de le recevoir comme
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