ronne sur sa tête. Il se rendit à bâb assarf, qu’on appelle aussi bâb alharam (la porte du harem, ou du gynécée, etc.), et où se trouvaient les champions de la mariée. Il les attaqua, à la tête de ses gens, à la vraie manière des Arabes, renversant tous ceux qui s’opposèrent à eux. Ils obtinrent une victoire complète ; car la troupe de la nouvelle mariée ne put point soutenir un pareil choc. Quand le sultan sut cela, il en fut très-satisfait.
L’émîr Ghada fit son entrée dans la salle d’audience, où la mariée se trouvait, assise sur une estrade élevée, ornée de brocart et incrustée de pierres précieuses. Tout ce vaste local était rempli de femmes ; les musiciennes avaient apporté plusieurs sortes d’instruments de musique ; elles étaient toutes debout, par respect et par vénération pour le marié. Celui ci entra à cheval, jusqu’à ce qu’il fût proche de l’estrade ; alors il mit pied à terre et salua profondément près du premier degré de cette estrade. L’épouse se leva et resta debout, jusqu’à ce qu’il fût monté ; elle lui offrit le bétel de sa propre main ; il le prit, et s’assit un degré au-dessous de