s’arrête, et ordonne aux juges, aux principaux émîrs et aux plus notables des personnages illustres d’entrer. Il descend, après cela de sa monture, et l’imâm prie et prêche. S’il s’agit de la fête des sacrifices (l’autre est celle de la rupture du jeûne), le sultan amène un chameau et l’égorge avec une lance courte, qu’on appelle dans l'Inde (du mot persan) nizeh. Il a soin de recouvrir ses habits d’une serviette de soie, pour se garantir du sang. Cette cérémonie accomplie, il remonte sur l’éléphant et retourne à son palais.
Le jour de la fête, l’on recouvre tout le château de tapis et on l’orne de la manière la plus somptueuse. On élève, sur tout l’espace du lieu de l’audience, la hârgah, qui ressemble à une immense tente. Elle est soutenue par de nombreuses et grosses colonnes, et est entourée de tous côtés par des coupoles ou pavillons. On forme des arbres artificiels avec de la soie de différentes couleurs, et oij les fleurs sont aussi imitées. On les distribue en trois rangées dans toute la salle