Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/269

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tendant, et qui est connu sous la dénomination de l’Homme de confiance du royaume, ’Alà eddîn ’Aly almisry, appelé aussi Ibn Acchérâbichy, ou le fils du marchand de bonnets (du mot persan serpoûch, qui signifie « bonnet, etc. » ), que la dépense de Kaboûlah, de ses serviteurs, ainsi que le total de leurs salaires, s’élevait à trente-six lac par an, c’est-à-dire trente-six fois cent mille dinars d’argent, ou trois millions six cent mille pièces d’argent. Après Kaboûlah, viennent dans le cortège : le roi Nocbïah, avec ses insignes et ses troupes ; le roi Boghrah, avec ses insignes et ses troupes ; le roi Mokhliss, avec ses insignes et ses troupes, et le roi Kolhb almoulc, avec ses insignes et ses troupes. Tous les individus que nous venons de nommer sont les principaux émîrs, qui ne quittent jamais le sultan. Ils montent à cheval avec lui le jour de la fête, avec leurs insignes, tandis que les autres émîrs en sont privés. Toutes les personnes qui montent à cheval dans cette solennité sont revêtues de leurs cuirasses, et leurs montures sont caparaçonnées. La plupart de ces gens sont des esclaves du monarque.

Lorsque le sultan est arrivé à la porte de i’oratoire, il