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DE LA SORTIE DU SULTAN LORS DES DEUX PRINCIPALES FÊTES, ET DE CE QUI SE RATTACHE À CE SUJET.

Le soir qui précède la fête, le sultan fait cadeau de vêtements aux rois ou grands dignitaires, aux favoris, aux chefs du royaume, aux personnages illustres ou étrangers, aux secrétaires, aux chambellans, aux officiers, aux gouverneurs, de même qu’aux serviteurs et aux messagers. Au matin de la fête, on orne tous les éléphants avec de la soie, de l’or et des pierres précieuses. Seize de ces animaux ne sont montés par personne, et ils sont seulement réservés pour le sultan. On élève sur ceux-ci seize tchetrs ou parasols de soie, incrustés de pierres précieuses, et dont les manches sont en or pur. Chacun de ces éléphants porte, de plus, un coussin de soie, enrichi de pierres précieuses. Le souverain monte un de ces éléphants, et l’on porte devant lui la ghâchiyah, c’est-à-dire la housse qui recouvre la selle du sultan ; elle est incrustée des pierres les plus précieuses.

Devant le monarque marchent à pied ses serviteurs et ses