et plus, soit qu’il ait une excuse ou non, ne passe pas cette porte par la suite, si ce n’est avec la permission du souverain. S’il a quelque excuse, telle qu’une maladie ou un autre empêchement, il fait offrir au sultan un cadeau choisi parmi les objets qu’il lui convient de présenter à ce monarque. C’est ainsi qu’en usent également ceux qui arrivent de voyage. Le légiste offre un Koran, des livres et des dons semblables ; le fakîr, un tapis à prier, un chapelet, un cure-dents ou des objets du même genre. Les émîrs et leurs pareils présentent des chevaux, des chameaux et des armes.
Cette troisième porte aboutit à la salle d’audience, vaste et immense, que l’on appelle Hezâr Ousthoûn (sutoûn), ce qui veut dire « les mille colonnes ». Ces colonnes sont de bois vernissé, et elles supportent une toiture de planches, peintes de la manière la plus admirable. Les gens s’asseyent au-dessous, et c’est dans cette salle que le sultan donne ses audiences solennelles.