tion dont il jouissait auprès de Mohammed et la prédilection que celui-ci lui témoignait. Personne, soit vizir ou autre, n’approchait de lui sous le rapport de l’estime où le tenait le sultan, et n’atteignait le rang dont il était en possession près de ce prince.
Lorsque le sultan Toghlok fut mort, son fils Mohammed s’empara du royaume, sans rencontrer d’adversaire ni de rebelle. Nous avons dit ci-dessus que son nom était Djaounah ; mais quand il fut devenu roi, il se fit appeler Mohammed et fut surnommé Abou’l Modjâhid (le père de celui qui fait la guerre aux infidèles). Tout ce que j’ai rapporté touchant l’histoire des sultans de l’Inde, j’en ai été informé et je l’ai appris, au moins pour la plus grande partie, de la bouche du cheïkh Camâl eddîn, fils de Borhân eddîn, de Ghaznah, kâdhi