Nâcir eddîn retourna dans ses États et y mourut, au bout de quelques années, y laissant plusieurs enfants, parmi lesquels Ghiyâth eddîn Behâdoùr, le même que le sultan Toghlok fît prisonnier, et que son fils Mohammed relâcha après sa mort. Cependant la royauté resta encore en la possession paisible de Mo’izz eddîn, durant quatre années, qui furent semblables à des jours de fête. J’ai entendu une personne qui avait vécu de ce temps-là en décrire les félicités, le bon marché des denrées à cette époque, la libéralité et la munificence de Mo’izz eddîn. Ce fut ce prince qui construisit le minaret de la cour septentrionale de la grande mosquée de Dihly, lequel n’a pas son pareil dans tout l’univers. Un habitant de l’Inde m’a raconté que Mo’izz eddîn était fort adonné au commerce des femmes et à la boisson ; qu’il lui survint une maladie dont la guérison défia les efforts des médecins, et qu’un de ses côtés fut desséché (paralysé). Alors se souleva contre lui son lieutenant Djélâl eddîn Fîroûz chah Alkhaldjy (Khildjy).