colonne. Sa longueur est de trente coudées ; nous enroulâmes autour d’elle la toile d’un turban, et la portion de cette toile qui en fît le tour était longue de huit coudées.
Près de la porte orientale de la mosquée, il y a deux très-grandes idoles de cuivre, étendues à terre, et réunies ensemble par des pierres. Tout individu qui entre dans la mosquée ou qui en sort les foule aux pieds. L’emplacement de cette mosquée était un houdkhânah, c’est-à-dire un temple d’idoles ; mais, après la conquête de Dihly, il fut converti en mosquée. Dans la cour septentrionale de la mosquée, se trouve le minaret, qui n’a pas son pareil dans toutes les contrées musulmanes. Il est construit en pierres rouges, à la difference de celles qui composent le reste de l’édifice, lesquelles sont blanches ; de plus, les premières sont sculptées. Ce minaret est fort élevé ; la flèche qui le termine est en marbre d’un blanc de lait, et ses pommes sont d’or pur. L’entrée en est si large, que les éléphants peuvent y monter. Quelqu’un en qui j’ai confiance m’a raconté avoir vu,