ses tentes et avec ses compagnons. Souvent ils assistaient au repas qui était préparé pour Khodhâwend Zâdeh. Quant à moi, je n’y assistai qu’une seule fois. Voici l’ordre suivi dans ce repas : on sert d’abord le pain, qui est une espèce de gâteau et ressemble à des galettes ; on coupe la viande rôtie en grands morceaux, de sorte qu’une brebis forme quatre ou six morceaux, et l’on en place un devant chaque convive. On sert aussi des pains ronds, préparés avec du beurre et qui ressemblent au pain commun de notre pays. On met au milieu de ces pains la friandise que l’on appelle sâboûnïah, et l’on couvre chacun d’eux avec un gâteau sucré que l’on appelle khichty, mot qui signifie « briqueté ». Ce dernier est fait de farine, de sucre et de beurre. On sert ensuite, dans des écuelles de porcelaine, la viande accommodée au beurre, aux oignons et au gingembre vert ; puis un mets que l’on nomme samoûcec (samoûceh), et qui consiste en viande hachée, cuite avec des amandes, des noix, des pistaches, des oignons et des épices, et que l’on place dans l’intérieur d’un
Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/161
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.