tan, car on le désigne ainsi dans ses États. Ce prince avait ordonné qu’on ne laissât pénétrer dans l’Inde aucune personne venant du Khorâçân, à moins que ce ne fût pour y demeurer. Lorsque j’eus fait savoir à ces individus que j’arrivais dans l’intention de séjourner, ils mandèrent le kâdhi et les notaires, et firent écrire un engagement en mon nom et en celui de mes compagnons qui voulaient demeurer. Quelques-uns de mes camarades refusèrent de prendre cet engagement.
Nous nous préparâmes à nous mettre en route pour la capitale. Il y a entre elle et Moultân une distance de quarante journées, où l’on traverse constamment un pays habité. Le chambellan et le camarade qui avait été envoyé avec lui expédièrent les choses nécessaires pour héberger Kiwâm eddîn, et emmenèrent de Moultân environ vingt cuisiniers. Le chambellan se transportait d’avance, durant la nuit, à chaque station et faisait préparer les aliments, etc. Khodhâwend Zâdeh n’arrivait que quand le repas était prêt. Chacun des hôtes que nous avons mentionnés campait séparément dans