États du sultan vénéré, Mohammed Châh, roi de l’Inde et du Sind.
Quand nous arrivâmes près du fleuve, les préposés aux nouvelles vinrent nous trouver et écrivirent l’avis de notre arrivée à Kothb almulc, gouverneur de la ville de Moultân. À cette époque, le chef des émirs du Sind était un esclave du sultan, appelé Sertiz, qui est l’inspecteur des autres esclaves et devant lequel les troupes du sultan passent en revue. Le nom de cet individu signifie : « Celui qui a la tête vive » ; car ser (eu persan) veut dire « tête », et tiz, « vif, impétueux ». Il se trouvait, au moment de notre arrivée, dans la ville de Siwécitân, située dans le Sind, à dix jours de marche de Moultân. Entre la province du Sind et la résidence du sultan, qui est la ville de Dihly, il y a cinquante journées de marche. Lorsque les préposés aux nouvelles écrivent du Sind au sultan, la lettre lui parvient en l’espace de cinq jours, grâce au bérid ou à la poste.