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faisaient servir auparavant, tant mets que boissons, et fit mettre le vin dans les outres. Ses camarades arrivèrent, et lorsqu’ils furent disposés à boire, ils ouvrirent une outre. Un d’eux y goûta, et il trouva que la liqueur qu’elle contenait avait un goût douceâtre. Ensuite on ouvrit une seconde outre, puis une troisième, et on les trouva dans le même état. Les convives interpellèrent le cheïkh à ce sujet. Il leur avoua la vérité, leur confessa francheuient ses pensées secrètes, leur fit connaître sa pénitence et leur dit : « Par Dieu, ceci n’est pas autre chose que le vin que vous buviez auparavant ! » Ils firent tous pénitence, bâtirent cet ermitage et s’y retirèrent pour adorer Dieu. Beaucoup de miracles et de visions extatiques se montrèrent à ce cheïkh.

Nous partîmes de Djâm pour Thoûs, une des plus illustres et des plus grandes villes du Khorâçân. Elle a été la patrie du célèbre imâm Abou Hâmid alghazzâly, dont on y voit encore le tombeau. Nous allâmes de Thoûs à la ville du Mausolée d’Arridha (Mechhed Arridha). Ce dernier est ’Aly,