les chevaux de Hérât, qui se trouvaient dans leurs pâturages ordinaires, dans la plaine de Badghîs, et les emmena, ne laissant aux habitants de Héràt aucune bête qu’ils pussent monter ou traire. Les Turcs se retirèrent, avec ces animaux, sur une montagne voisine où l’on ne pouvait les forcer. Le sultan et ses soldats ne trouvèrent pas de montures pour les poursuivre.
Hoçaïn envoya aux Turcs un député, pour les inviter à restituer le bétail et les chevaux qu’ils avaient pris et leur rappeler le traité qui existait entre eux. Ils répondirent qu’ils ne rendraient pas leur butin, avant qu’on ne leur eût livré le jurisconsulte Nizhâm eddîn. Le sultan répartit : « Il n’y a pas moyen de consentir à cela. » Le cheïkh Abou Ahmed aldjesty, petit-fils du cheïkh Maoudoûd aldjesty, occupait dans le Khorâçân un rang élevé, et ses discours étaient respectés des habitants. Il monta à cheval, entouré d’un cortège de disciples et d’esclaves, également à cheval, et dit (au sultan) : « Je conduirai le docteur Nizhàm eddîn près des Turcs, afin qu’ils soient apaisés par cette dé-