maison considérable, construite en pierres de couleur blanche et semblables au moellon. Les grains de l’ermitage y étaient déposés, et elle avait été fermée à cause de cela ; nous n’y entrâmes donc pas. Elle est située dans le voisinage de la mosquée principale.
Nous partîmes de Balkh, et nous marchâmes pendant sept jours dans les montagnes du Kouhistân. On y trouve des villages nombreux, bien peuplés, arrosés d’eaux courantes et plantés d’arbres verdoyants, dont la plupart sont des figuiers. Il y a un grand nombre d’ermitages, habités par des hommes pieux qui se sont voués au service de la divinité. Au bout de cet espace de temps, nous arrivâmes à la ville de Hérât, la plus grande des cités encore florissantes dans le Khorâçân. Il y a quatre grandes villes dans cette province : deux florissantes, Hérât et Neïçâboûr ; et deux en ruines, Balkh et Merve. Hérât est fort étendue et très-peuplée ; ses habitants sont vertueux, chastes et dévots ; ils professent la doctrine de l’imâm Abou Hanifah. Leur ville est exempte de désordre.