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J’allai une autre fois voir le kâdhi à la médréceh ; j’en trouvai la porte fermée, et je m’enquis du motif de cette circonstance. On m’apprit que la mère du sultan et sa sœur avaient eu ensemble une contestation, au sujet d’un héritage, et qu’il les avait renvoyées au kâdhi Medjd eddîn. En conséquence, elles vinrent le trouver dans la médréceh, et plaidèrent devant lui leur affaire. Il prononça entre elles un jugement conforme à la loi. Les habitants de Chirâz n’appellent pas Medjd eddîn kâdhi, mais il lui donnent le titre de mewlânâ azham (notre grand maître). C’est ainsi que l’on écrit dans les actes judiciaires et les contrats qui exigent qu’il y soit fait mention de son nom. La dernière fois que je vis le kâdhi, ce fut dans le mois de rebî’ second 748 (juillet 1347). L’éclat de ses vertus rejaillit alors sur moi, et ses bénédictions se manifestèrent en ma faveur. Que Dieu nous soit utile par son moyen, et par celui de ses semblables !


HISTOIRE DU SULTAN DE CHÎRÂZ.

Le sultan de Chîrâz, lorsque j’arrivai dans cette ville.