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Les fruits abondent à Toster, et l’on s’y procure facilement toutes les commodités de la vie. Ses marchés n’ont pas leurs pareils en beauté.

A l’extérieur de Toster se trouve un mausolée vénéré, auquel les habitants de ces régions se rendent en pèlerinage, et envers lequel ils s’engagent par des vœux. On y voit un ermitage où résident plusieurs fakîrs, qui prétendent que ce mausolée est celui de Zein el’âbidin, Aly, fils de Hoceïn, fils d’Aly, fils d’Abou Thâlib. Je descendis, à Toster, dans la medréceh du cheïkh, de l’imâm pieux et savant, Cherf eddîn Moûça, fils du cheïkh pieux, du savant imâm Sadr eddîn Soleimân, de la postérité de Sahl, fils d’Abd Allah. Ce cheïkh est doué de qualités généreuses et de grands mérites, réunissant à la fois la science, la piété, la vertu et la bienfaisance. Il possède une medréceh et un ermitage, dont les serviteurs sont quatre jeunes esclaves, qui appartiennent au cheïkh : Sunbul, Càfoûr, Djewher et Soroûr. L’un d’eux est préposé à l’administration des legs pieux faits à l’ermi-