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sucreries. Il y porta le doigt, qu’il mit ensuite dans sa bouche ; mais il s’en tint là.


DÉTAILS SUR LES KHÂTOÛN ET SUR L’ORDRE QU’ELLES OBSERVENT.

Chacune d'elles monte dans un chariot, et la tente dans laquelle la princesse se tient sur ce véhicule a un dôme d’argent doré, ou de bois incrusté d’or. Les chevaux qui traînent l'arabah sont couverts de housses de soie dorée. Le conducteur qui monte un des chevaux est un jeune homme qui est appelé alkachy. La khâtoûn est assise dans son chariot, ayant à sa droite une espèce de duègne, que l’on nomme oûloû (ou grande) khâtoûn, c’est-à-dire « la conseillère », et à sa gauche, une autre duègne, nommée cutchuc (ou petite) khâtoûn, c’est-à-dire « la camériste ». Elle a devant elle six petites esclaves, appelées filles, d’une beauté exquise et parfaite, et enfin derrière elle, deux autres, toutes