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cinquante chevaux, un gardien qui en a soin et les fait paître comme des moutons ; cet homme se nomme chez eux alkachy. Il monte un des chevaux, et tient dans sa main un long bâton auquel est attachée une corde. Quand il veut saisir un de ces animaux, il se place vis-à-vis de celui-ci avec le cheval qu’il a pour monture ; il lui lance la corde au cou, le tire à soi, monte sur son dos, et laisse paître l’autre.

Lorsque les marchands sont arrivés avec leurs chevaux dans le Sind, ils leur font manger des grains, parce que les plantes du Sind ne sauraient remplacer l’orge. Il meurt beaucoup de ces animaux, et il en est aussi dérobé. On fait payer aux propriétaires un droit de sept dinars d’argent par cheval, dans une localité du Sind appelée Chechnakâr ; ils sont aussi taxés à Moltân, capitale du Sind. Autrefois, ils étaient imposés au quart de la valeur de ce qu’ils importaient. Mais le roi de l’Inde, le sultan Mohammed, a aboli ce droit ; il a ordonné que l’on perçût sur