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cherîfs venaient le trouver, il la leur remettait. Ceux-ci se rendaient près de lui de l’Irâk, du Hidjâz et d’autres contrées. J’en ai trouvé à sa cour plusieurs du Hidjâz, parmi lesquels Mohammed, fils de Djammâz ; Mansoûr, fils de Lebîdah, fils d’Abou Nemy, et Mohammed, fils de Chomaïlah, fils d’Abou Nemy. J’ai vu à Makdachaou Tabl, fils de Gobaïch, fils de Djammâz, qui voulait aussi se rendre près de lui. Ce sultan est extrêmement humble, il s’assied et mange avec les fakîrs, et vénère les hommes pieux et nobles.


RÉCIT D’UNE DE SES ACTIONS GÉNÉREUSES.

Je me trouvais près de lui un vendredi, au moment où il venait de sortir de la prière, pour retourner à sa maison. Un fakîr du Yaman se présenta devant lui, et lui dit : « O Abou’lmewàhib ! » — « Me voici, répondit-il ; ô fakîr ! quel est ton besoin ? » — « Donne-moi ces vêtements qui te couvrent. » — « Très-bien, je te les donnerai. » — « Sur l’heure. » — Oui, certes, à l’instant. « Il retourna à la mosquée, en-