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Je quittai la Mecque à cette époque-là, me dirigeant vers le Yaman, et j’arrivai à Haddah, qui est à moitié chemin entre la Mecque et Djouddah. Puis j’atteignis cette dernière ville, qui est ancienne, et située sur le bord de la mer ; l’on dit que Djouddah a été fondée par les Persans. A l’extérieur de cette cité il y a des citernes antiques, et dans la ville même des puits pour l’eau, creusés dans la pierre dure. Ils sont très-rapprochés l’un de l’autre, et l’on ne peut pas les compter, tant leur nombre est considérable. L’année dont il s’agit manqua de pluie, et l’on transportait l’eau à Djouddah, de la distance d’une journée. Les pèlerins en demandaient aux habitants des maisons.


ANECDOTE.

Parmi les choses étranges qui me sont arrivées à Djouddah, se trouve ceci : un mendiant aveugle, conduit par un jeune garçon, s’arrêta à ma porte, demandant de l’eau. Il me salua, m’appela par mon nom, et prit ma main, quoique