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pulcrale, le soir du dimanche au lundi de chaque semaine. Les kâdhis, les fakîhs et les chérîfs se réunissent dans cette même soirée. Or Chîràz est une des villes qui possèdent le plus de chérîfs ; et j’ai appris de personnes dignes de confiance, que ceux d’entre eux qui reçoivent des pensions à Chîrâz sont au nombre de plus de quatorze cents, tant petits que grands. Leur nakib (chef) est Adhoud eddin Alhoçaïny.Lors donc que cette assemblée est réunie dans le mausolée béni, on lit d’un bout à l’autre le Coran dans des exemplaires de ce livre. De leur côté, les lecteurs du Coran le récitent avec leurs belles voix. On apporte des mets, des fruits, des sucreries ; et lorsque l’assistance a fini de manger, le prédicateur prêche. Tout cela a lieu après la prière de midi et avant celle de la nuit (entre midi et neuf heures du soir environ). Pendant ce temps, la khâtoûn se tient dans une chambre haute, dominant la mosquée, et munie d’une jalousie. Ensuite on bat les timbales, et l’on sonne du clairon et de la trompette près de la porte de la chapelle, ainsi que l’on fait aux portes des rois.

Parmi les autres mausolées de Chîràz est celui de l’imam,